S'installe ( libre)

Armand revenait de quelques missions en province et décida de s'installer au domaine de La Meilleraye... D'après ce qu'avaient dit les serviteurs, Hortense avait passé ici plusieurs jours avec s soeur et sa nièce. Toutefois, il n'en apprit pas d'avantage. Il aurait aimé occuper ses appartements du Palais Mazarin ou de Versailles mais comme lui et son épouse étaient quelque peu en guerre ces temps-ci, il préféra ne pas en ajouter.

Françoise ne sait pas quoi faire de son temps, puisque la Montespan et ses enfants sont partis...

A entendu parler d'un nouvel arrivant par des courtisans.

Elle s'est trouvée une mission ; analyser tous les nouveaux personnages qui fréquentent le roi ;

Arrive, médite sur ce qu'en dirait Hortense...

Regardait les différentes personnes décharger et ranger les bagages lorsqu'on lui annonça la visite de Françoise, d'abord surpris, il s'avança à sa rencontre.

Lui sourit

- Madame de Maintenon, vous ici ? Mais quelle surprise....

Sourit,

- J'espère que je ne vous dérange point pas ma visite impromptue ? J'avais pour dessein de voyager quelque peu, et puis j'ai vu que vous veniez tout juste de vous installer... La curiosité s'est alors faite mon guide, et me voici !

La regarde, lui fait signe de le suivre

- Au contraire, vous avez bien fait ! Ah les voyages... n'est-ce pas le plus sur moyen de continuer de rêver ?

Arrivent dans un salon

- Installez-vous, je vous en prie. J'aurais au moins eu de la visite et quoi de mieux que votre fin esprit pour égayer ces journées ?

le suit,

- Evidemment, la vie est un livre, et je pense que celui qui ne voyage pas n'en verra qu'une page...mais je m'égare !

rit

- Quelle drôle de réputation m'a donc précédée ?! Moi, de l'esprit ? Fin de surcroit ? Il doit y avoir quelque erreur, je ne fais qu'analyser mes propos et ma pauvre âme ainsi tiraillée par toutes les questions que je me pose s'échappe parfois...

Sourit en la voyant ainsi

- Il n'y a rien de mal à cela, j'y étais habitué avec Hortense. mais vous avez tout à fait raison.

- Vous désirez quelque chose ?

La regarde

- Point du tout, vous êtes trop modeste, c'est tout ! Il est bon d'avoir une âme ouverte sur le monde, qui sait aller au-delà des préjuges, parfois ces derniers arrivent à nous enfermer dans des rôles que nous en voulons jouer et nous arrivons à nous faire détester même de nos proches.

(dsl pr l'absence :s)

sourit

-Merci, mais je ne compte pas vous déranger bien longtemps !
Viendrez vous à la cour sous peu ? Disons qu'il lui manque en ce moment des motifs de distraction et que le temps passe parfois au ralenti...

- Vous ne le faites en aucun cas, rassurez-vous !

Pensif

- Je ne sais, rien ne m'y attire vraiment...

sourit

- Ne vous en faites pas pour cela... nombreux sont ceux qui voudraient pouvoir éviter ces récéptions... mais pour plaire à Sa Majesté, il vous faudra bien, Monsieur, vous y rendre un jour ou l'autre...

- Je ne sais si plaire à sa majesté me compte réellement... Il m'envoie souvent en campagne pour ses frontières et comme mon épouse a su La tourner contre moi, il est préférable que j'évite de La croiser.

La regarde

- Cela ne vous coûte pas ?

sourit

- Bien sûr que cela me coûte. Mais il faut aller de l'avant, sans se laisser ourdir par ceux qui dansent pour mieux nous plonger dans l'âbime. Je suis d'avis qu'en ne vous présentant point aux yeux de Sa Majesté, celle-ci pourrait le mal prendre... Osez mon ami !

Lui rend son sourire

- Vous avez certainement raison toutefois j'ai des préoccupations annexes... Peut-être, mais qui gagnerais-je ?

fait mine de réfléchir

- Disons que l'on y gagne de cotoyer le grâtin de la noblesse française, on étouffe sous les compliments hypocrites ou bien à cause de l'air pesant. Il également possible que l'on vous marche sur les pieds, dans les deux sens du terme et d'autres charmants lots sont également à gagner...

rit

- Non, l'on y gagne rien, sinon un peu de gratitude...

- Ohhh quel chance vous avez là ! En effet, une fois à la cour, notre vie se résume en une loterie dont le roi est le maître...

Rit de même

- Madame de Maintenon comment faites vous pour résister à tous ces maux de la cour ? On devrait vous prendre pour modèle !

sourit

- Sa Majesté n'est autre qu'une victime, prise à son propre jeu... Elle n'a pas plus de temps que nous pour s'occuper de sa personne, le théâtre oblige...

une parenthèse de moment sérieux

- Je ne résiste pas Monsieur ; je me meus en même temps que la foule, je tente d'esquiver les remarques, bonnes et mauvaises, pour de temps à autre risquer de refaire surface, le temps d'inspirer à pleins poumons...

rit à nouveau

- Par pitié, ne me prenez pas pour modèle ! Les idéaux sont des illusions, et je hais les illusions, bien qu'elles soient ce qui nous fait vivre ou survivre... D'ailleurs, les modèles ne le sont qu'aussi longtemps que l'on s'autorise à les considérer comme tels !

- Elle joue très bien le rôle de victime, excusez ma froideur à son égard, mais sa conduite laisse parfois à désirer....

- Parfois, il faut savoir jouer avec les règles qu'ils nous fixent. Prenez garde à vous cependant, personne ne sait ce que pensent les autres...

La regarde étonné

- Laissez moi vous dire que vous êtes une personne saine d'esprit qui sait se prémunir contre les vices de ce bas monde.
- Mais d'ailleurs, je suis là un bien mauvais hôte, désireriez vous prendre quelque chose ?